De retour
Et bien voilà, me voici revenue dans la sphère infernale de la vie parisienne. La grisaille du temps ne va pas m'aider à reprendre le chemin du quotidien. Heureusement, il semble que la météo soit plutôt optimiste.
C'est dur de reprendre un rythme citadin après avoir arpenté les montagnes yéménites pendant quinze jours. 2 semaines de trek à la rencontre d'un peuple accueillant, bien loin des clichés de crainte que peuvent véhiculer des personnes qui croient tout connaître et tout savoir.
La vieille ville de Sana'a, classée au patrimoine mondial de l'Unesco, est une merveille d'architecture traditionnelle arabe. Des maisons-tours aux façades de pierre, de brique, de plâtre. Le jeu des couleurs dans les vitraux qui ornent chaque maison. Des jeux d'ouvertures, des fenêtres aux vitres d'albâtre, des moucharabiehs. Les minarets des mosquées ou les coupoles des hamams.
La montagne est si belle avec toutes ses terrasses cumtivées. Des caféiers, de la luzerne, des lentilles, et surtout du qat, cette plante que chaque citoyen yéménite se doit de chiquer toute la journée. C'est au début un peu déroutant de voir que toute la population (masculine surtout) a une joue déformée par cette boule de feuilles qui peut être quasi aussi grosse qu'une balle de tennis, mais on s'habitue. C'est un peu comme si cela faisait partie du paysage.
Et puis, il y a le jambia, un couteau recourbé que chaque homme, du plus jeune au plus agé, porte sur une ceinture colorée. C'est une décoration. Ce couteau n'est jamais utilisé dans la vie quotidienne... Il y a aussi les kalachnikovs portées en bandoulières, toujours en décoration ...
Tout plein d'anecdotes à vous raconter, des photos à vous faire partager. Je n'ai pas encore eu le temps de les trier, et surtout, il faut que je trouve un hébergeur sérieux. Je vais essayer de m'occuper de cela ce week-end. Soyez patients. Je ne vous oublie pas. Et merci à tous ceux qui sont passé par ici en mon absence.